Georgina Mongruel
Textos:
À FON -
FON
Klaxon
Gaulois, comme un furet, parcourt les routes
D’Europe.
Fon-Fon Brésil organise ses joutes
Au
Nouveau Monde, et, pour échanger leur critique,
Ils
fixent rendez-voux, au bord de l’Atlantique!
Grâce
au progrès moderne, il devient puéril
De
faire le voyage à travers l’Oceán !
Chacun
de son rivage, et à l’aise céans,
Ils
se font confidence par le: TÉLÉ SANS FIL . . .
Klaxons
Français, comme Fon-Fon Brésiliens,
Courent
éperdument chacun sur leurs chemins,
Semant
ou recueillant la Nouvelle au passage,
Por
ilustrer, alors, mainte brillantte page:
Arts?
Politique? Mode? – Il leur faut des tuyaux,
Sur
les faits, qu’ils soient tristes, gais, affreux, ou beaux,
Pour
vous mettre au courant du jour, pour vous distraire,
Ami
Lecteur, car, ils aiment surtout vous plaire!
Toujours
kodak au poing, et stylo sous la main,
Ils
écrivent l’histoire, et fixent le dessin,
Sans
perdre occasion de vous les fonfonner,
Comme
l’ami klaxon sans cesse à klaxonner.
( em “Sous le charme”)
Le
Temps
Le
Temps passe, immuable, . . . avance, avance, avance! . . .
L’HOMME
est en son pouvoir dans l’Oeuvre qu’il dirige!
S’il
devient CRÉATEUR, – s’il atteint ce prodige,
Il
doit cette merveille à un don –: La Constance.
L’Effort
uni au Temps, sont toute une Puissance.
L’Audace
Créatrice ajoutant son prestige,
A
ce qu’elle renverse, comme à ce qu’elle érige,
Est
Miracle du Temps; il en filtre l’essence!
L’Echec
est trop souvent l’oeuvre du Temps perdu,
Qu’on
a laissé passer avec indifférence,
Comme
un Fleuve sans digue, sur jachère épandu!
Contre
l’Oeuvre du Temps, ÈVE cherche défense!
La
SOUFFRANCE a vers lui tout son Étre tendu!
La
JUSTICE l’acclame, sa dernière Espérance!
( em “La
dernière chevauchée!” )
Dernier
vol de condor!
À Curitiba Centenaire
La “Serra” est gravie. – Les abîmes franchis
L’Homme
trouve la plaine! . . . – D’Eau pure rafraîchi,
Nourri
des fruits du “Pin”, ses tentes son dressées:
Il
se repose là des longues randonnées!
Du
“Pandit” en extase, la naissante “Taba”
Reçoit
mystiquement son nom: “Curitiba”!
Et,
Fille du miracle, . . . de cabane a maison,
La
voilà Capitale au glorieux blason!
Bientôt,
vainquant la “Serre”, une oeuvre féerique
La
lie d’un seul trait à la mer Atlantique:
Pardessus
caractes, . . . Ponts lancés dans le vide!
Les
dieux, dans ce travail, l’eurent sous leur égide!
.
. . Et vous aviez déjà beaucoup grandi, MADAME,
Quand,
arrivés de France, à la côte abordâmes! . . .
.
. . Et puis – trente ans passèrent! – Le temps vite s’écoule
Mes
Fils mêles aux tiens, grandirent dans la foule!
Inscrits
par le Destin sur une même page,
Mais
nous ne faisons plus du tout meme voyage!
Grandissante
et prospère, tu viens de prendre essor:
Je
plane sur la vie, . . . dernier vol de condor!
Pour
TOI l’heure a sonné
des plus belles conquêtes!
Bien
des projets s’éveillent à l’écho de tes Fêtes!
Ton
Poète Gaulois en t’en rendant hommage,
Sur
la Route qui monte, te salue au passage!
( em “Avril éternel renouveau” )
Quelle
école ?
Tout
d’abord la Critique recherche, se demande:
À
quelle École appartiennent ces vers?
Les
miens? – à nulle École! Le caprice y commande, –
Abuse
des licences, – dans des styles divers! –
Dans
son culte à l’IDÉE, qui tout partout s’affiche,
Désobéit
aux Lois dures de l’Émistiche!
Ma
verve est espiègle et s’amuse
A
sauter gaîment la Barrière,
Qui
lui défend, avec la Muse,
De
faire École Buissonnière!
Elle
glane ses fantaisies
Dans
tous les champs, qu’ |